Tout est bien. Les cheveux lichés, la cravate bien mise. J'ai même enlevé les poils sur mon veston. Je suis un superstar sur son 34.
C'est indéniable.
La nature nous dote ainsi que, dans mon cas, les déplacements sont sévères. Je côtoie le peuple, le petit et le grand, une bonne heure et demi par jour. Ailleurs, on doit monter sur le toît. Ici, confortablement posé, je prends deux sièges. C'est un priviligège que je m'arroge. La seconde place est pour mon égo.
* * *
Stiglitz n'arrête plus. Il assassine tour à tour tout le monde. Les States, l'Europe, le Japon. Même le gentil Stephen Harper y passe. Il restera peut être seul dans la clique sélecte du jet-set-club-sauvant-le-monde. On pourrait faire un grand Porto Allegre [quoique cette année c'est en Inde], mais le déménager à Davos. Je suis pas certain que les bistros suisses apprécieront tout ce remue-ménage [on pourrait dire méninges mais vu que c'est surtout des gogauches sans rigueur, on s'en tiendra à ménage]
Gageons d'ailleurs qu'il y aura des poubelles (vertes, bleues, rouges, noires) un peu partout...
Ceci dit, ça serait une excellente occasion de cramer quelque chose dans le crâne de Laure Waridel qui, au lieu de se promener partout, de se mériter plein de prix et d'écrire des livres insipides comme "acheter, c'est voter" devrait peut-être ouvrir un bon livre d'économie de l'environnement. Cramer est donc le mot approprié (CQFD faible).
J'oserais pas dire - ah tiens, osons - pour ne pas rappeller un certain Sylvain Lajoie [à ne pas confondre avec l'illustre mathématicien Guillaume Lajoie, 1982- ] que je vous promet une "destruction" en bonne et due forme de ladite Waridel.
Patience, patience...
* * *
J'arrive donc à mon très important meeting. Je rentre ma cravate sous ma ceinture, question d'avoir l'air prêt. Je marche lentement, pour que mes pantalons tombent bien sur mes souliers électriques.
Je me remémore les quelques trucs que j'ai lu en m'en venant question d'avoir l'air à l'affût du monde, de ce qu'y s'y passe.
Des fois il faut jouer dans la cour des grands le jeu des grands. Maître Paquette appelle cela des rites de passage. Parce que c'est vrai qu'une fois rendu dans ce fameux monde des grands, on réalise que rien n'est très spectaculaire. Sur le passage, donc, j'adhère.
Le jeu est un élément frictionnel.
Comme un volcan, entre deux plaques techtoniques.
* * *
Je rentre aux toilettes. Cheveux biens lichés. Je passe acheter de la gomme.
Toilettes encore. Les cheveux sont bien, lichés. La ceinture, la cravate.
J'y vais.
Dans le corridor je croise un professeur.
Il ne sait pas. Il y a tellement de cocktails de ces temps-ci. Horaire booké, pas le temps pour les courriels. Je sais qu'il joue au jeu du monsieur occupé, car les profs doivent se garder au moins ça en dernier recours. Enfin, il ne sait pas de quoi je lui parle.
Moi non plus je ne sais plus.
Je marche. À reculons. Je fais le tour. Partout. Je ne savais pas où c'était. Mais là où ç'aurait été, où ce devrait être, il n'y a rien. En fait, tout est vide. Il est 18h, et à 18h tout le monde est parti quand il n'y a pas de cocktail pour les retenir.
Il n'y a pas de cocktail. Il n'y a personne. Pas de cocktail. C'était quand le cocktail? À 18h, le cocktail. 3e étage. Il n'y a personne. Le professeur pas au courant. Personne. Cocktail. 18h. Prof. 18h. Cocktail. Ah oui. Hum.
Le 4 octobre, c'est quand au juste?
C'est indéniable.
La nature nous dote ainsi que, dans mon cas, les déplacements sont sévères. Je côtoie le peuple, le petit et le grand, une bonne heure et demi par jour. Ailleurs, on doit monter sur le toît. Ici, confortablement posé, je prends deux sièges. C'est un priviligège que je m'arroge. La seconde place est pour mon égo.
Stiglitz n'arrête plus. Il assassine tour à tour tout le monde. Les States, l'Europe, le Japon. Même le gentil Stephen Harper y passe. Il restera peut être seul dans la clique sélecte du jet-set-club-sauvant-le-monde. On pourrait faire un grand Porto Allegre [quoique cette année c'est en Inde], mais le déménager à Davos. Je suis pas certain que les bistros suisses apprécieront tout ce remue-ménage [on pourrait dire méninges mais vu que c'est surtout des gogauches sans rigueur, on s'en tiendra à ménage]
Gageons d'ailleurs qu'il y aura des poubelles (vertes, bleues, rouges, noires) un peu partout...
Ceci dit, ça serait une excellente occasion de cramer quelque chose dans le crâne de Laure Waridel qui, au lieu de se promener partout, de se mériter plein de prix et d'écrire des livres insipides comme "acheter, c'est voter" devrait peut-être ouvrir un bon livre d'économie de l'environnement. Cramer est donc le mot approprié (CQFD faible).
J'oserais pas dire - ah tiens, osons - pour ne pas rappeller un certain Sylvain Lajoie [à ne pas confondre avec l'illustre mathématicien Guillaume Lajoie, 1982- ] que je vous promet une "destruction" en bonne et due forme de ladite Waridel.
Patience, patience...
J'arrive donc à mon très important meeting. Je rentre ma cravate sous ma ceinture, question d'avoir l'air prêt. Je marche lentement, pour que mes pantalons tombent bien sur mes souliers électriques.
Je me remémore les quelques trucs que j'ai lu en m'en venant question d'avoir l'air à l'affût du monde, de ce qu'y s'y passe.
Des fois il faut jouer dans la cour des grands le jeu des grands. Maître Paquette appelle cela des rites de passage. Parce que c'est vrai qu'une fois rendu dans ce fameux monde des grands, on réalise que rien n'est très spectaculaire. Sur le passage, donc, j'adhère.
Le jeu est un élément frictionnel.
Comme un volcan, entre deux plaques techtoniques.
Je rentre aux toilettes. Cheveux biens lichés. Je passe acheter de la gomme.
Toilettes encore. Les cheveux sont bien, lichés. La ceinture, la cravate.
J'y vais.
Dans le corridor je croise un professeur.
Il ne sait pas. Il y a tellement de cocktails de ces temps-ci. Horaire booké, pas le temps pour les courriels. Je sais qu'il joue au jeu du monsieur occupé, car les profs doivent se garder au moins ça en dernier recours. Enfin, il ne sait pas de quoi je lui parle.
Moi non plus je ne sais plus.
Je marche. À reculons. Je fais le tour. Partout. Je ne savais pas où c'était. Mais là où ç'aurait été, où ce devrait être, il n'y a rien. En fait, tout est vide. Il est 18h, et à 18h tout le monde est parti quand il n'y a pas de cocktail pour les retenir.
Il n'y a pas de cocktail. Il n'y a personne. Pas de cocktail. C'était quand le cocktail? À 18h, le cocktail. 3e étage. Il n'y a personne. Le professeur pas au courant. Personne. Cocktail. 18h. Prof. 18h. Cocktail. Ah oui. Hum.
Le 4 octobre, c'est quand au juste?