11/13/2006

Quand l'automne détaumne.

Un mois.

Long mois passé à méditer sur les joies et les peines de la modernité. Un mois passé – je ne sais trop – à m'enrichir peut-être, à m'enfouir sous les dettes ensuite.
Pénible mois, pénible pays, où il pleut souvent, tout le temps. En octobre, en novembre, on parle de fatigue culturelle.

Ce n'est pas une coïncidence.

Sur la recommandation de mon médecin, puis-je plaider la folie volontaire, passagère? Je m'enferme dans un paradigme, celui d'un improbable prochain épisode.

Les papiers coulent, évanescents, j'ai un trou en la mémoire, triste funambule sous la neige noire.

Il faut briller pourtant. À la somnule j'oppose le tic-tac des aiguillons d'une louange entrelacée de blocs, erratiques êtres inconscients qui dessinent l'antiphonaire sous son meilleur point de fuite, j'écoute, je tombe, je dors et dors encore. Où sont passés ces années d'inconscience?

Prends-tu le maquis, toi aussi, pour décrier les injustices qu'un gouvernement-gâteau te fait subir? Petit étudiant gavé comme une oie, attends-tu Noël pour te foutre toi-même au fourneau? Mourras-tu au métro, retarderas-tu tes amis et confrères pressés comme toi d'en finir avec ce travail, d'en finir avec ce cours, d'en finir avec cette journée, pour enfin en finir avec la fin des jours?

Longue course vers la mort: Petit Poucet, réglé par sa propre finitude étend des pierres derrière lui, à la recherche de Cendrillon en plein crise ontologique, face à Gédéon sur un arbre perché qui ne tint aucun langage sinon celui du mensonage d'un personge inhabitué, inhabituel, indifférencié et indifférenciant. Différentiel-lement vôtre.

Corises pour épanouir l'absinthe abyssale, j'outrepasse le souffre-douleur de l'harnacheur de dents du vilipendage, j'aqueuse, et Zolize, tend l'oreille, je chasse et perd ma froie de proideur, j'avalise, j'occase, discute. Apparences trompères et mensongeuses.

Cela fera un ivre, suivre – lirai-je, liras-tu?

Qui lis ceci, ceci en ce moment?
Dans quel lit lis-tu, petit pli de lys sur lie que je lie en L et en I salis d'alibis avachis sur Émilie.
Lapsusse-je?

liuje?

J'autorise, et me complais. Que les mois passent, alors. Et que les mots fassent de même.

Puisque je n'écris, semble-t-il, pour personne.

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